mercredi 2 avril 2008

Le commerce équitable



« Fair trade, not aid » (« un commerce juste, pas de charité »), est la phrase prononcée en 1964, à Genève, lors de la première conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement. En France, dès 1971, l’Abbé Pierre lance, de retour du Bangladesh, l’Appel aux communes de France, un programme d’aide qui sera notamment financé par la vente de produits du tiers-monde. En 1974, la première boutique Artisans du Monde ouvre à Paris. Dix ans plus tard, l’association crée Fam-Import (devenue Solidar’Monde), une centrale d’achat dédiée aux produits équitables. Ce n’est qu’en 1988 que le premier label privé du commerce équitable, Max Havelaar, est crée aux Pays-Bas, et verra le jour en France en 1992.



Le commerce équitable est avant tout un commerce dont l’objectif est, à terme, de modifier profondément les règles de l’échange entre le Nord et le Sud ; soit de garantir à ses petits producteurs des conditions de vie décentes, de leur donner la possibilité de prendre en charge eux-mêmes leur développement (prix stables pour ne pas dépendre de l’arbitraire du marché, respect de l’environnement et de la justice sociale, transparence financière…).



Le Commerce Equitable a vu le jour en GD en 2002 pour Monoprix et en 2003, pour Cora, et ne cesse désormais d’évoluer. En effet, après une forte demande des « consom’acteurs » et au fil du degré d’engagement de nombreuses enseignes (Atac, Champion, Géant, Intermarché…), 90% des produits équitables alimentaires sont vendus en Grande Distribution, et 10% sont vendus dans les magasins alternatifs et sur Internet.



Ce succès n’est pas sans générer quelques contradictions, puisque les principes de base du Commerce Equitable et de la grande distribution sont plutôt opposés. De plus, ce choix de distribution a fait l’objet de nombreuses discussions au sein même du mouvement du Commerce Equitable et suscite toujours des débats.





Il est intéressant de savoir si la Grande Distribution est un circuit indispensable à l’évolution du Commerce Equitable. De part le quasi monopole des centrales d’achats, l’intégration du Commerce Equitable est difficile en linéaire. La Grande Distribution met en place des marges arrière auprès de ces fournisseurs et ils doivent absolument remplir ces conditions s’ils veulent s’implanter en Grande surface, ce qui est obligatoire pour eux afin de toucher un large public et d’avoir un retour sur investissement conséquent.



La Grande Distribution et le Commerce Equitable s’affrontent également sur un autre point : les principes moraux que défendent et prônent les acteurs du Commerce Equitable et les logiques commerciales représenté par les « géants de la distribution ».



Cependant, le Commerce Equitable a besoin de s’implanter en Grande Distribution pour augmenter ses volumes de ventes et, par le poids de cette dernière, accroître sa notoriété pour toucher davantage de public. Aussi, la présence des produits du Commerce Equitable en Grande Distribution provoque de nombreuses contradictions.



A travers nos recherches nous avons pu comprendre que le Commerce Equitable est devenu une stratégie marketing. Cependant, il est important de faire changer les entreprises en profondeur et grâce aux consommateurs de plus en plus avertis, ils font pression sur les grands groupes multinationaux. L’augmentation des parts de marché du Commerce Equitable un peu partout en Europe oblige les grandes compagnies à investir dans la production durable.



Mais nous remarquons que la Grande Distribution ne pourra jamais complètement se substituer aux circuits de distribution alternatifs tels que les magasins Biocoop et Artisans du Monde.



Laureline et Mélanie

mardi 1 avril 2008

Distinction entre team building et incentive

Le tourisme d’affaires regroupe à la fois l’incentive et le team building. Même si quelques définitions imprécises de des deux notions sont proposées, il est difficile de les distinguer clairement l’une de l’autre. Pour certains, l’incentive et le team building sont deux choses différentes. Pour d’autres, ces deux termes ont le même sens.

D’après Bénédicte Seze dans la Présentation générale du Tourisme d’affaires[1], le tourisme d’affaires concerne d’une manière générale « des déplacements individuels ou organisés, effectués pour des motifs professionnels et dont la durée est d’au moins 24 heures ».

Cette notion est très fortement liée au tourisme puisque elle implique des déplacements et des besoins en hébergement, en capacités d’accueil, en restauration, ainsi qu’en loisirs. Cependant, il ne faut pas oublier que ces voyages, qui se déroulent en France ou à l’étranger, se déroulent dans un but professionnel.

Le tourisme d’affaire regroupe les congrès, les conventions, les foires, les salons, les incentives, les séminaires tels que le team building, les réunions d’entreprise et les voyages d’affaire individuels.

Bénédicte Seze définit les incentives de la façon suivante: « Ce sont des voyages professionnels organisés pour les membres d’une même entreprise, ou pour des partenaires professionnels, dans le but de les récompenser lorsqu’ils ont réalisé leurs objectifs quantitatifs et qualitatifs. » Ils s’adressent à des individuels ou à des groupes.

Comme la traduction du terme « incentive » l’indique, l’objectif d’une ce type d’opération est de « motiver », d’ « inciter » à mieux travailler. Ainsi, le but est de stimuler les participants par la récompense tout en veillant à ce qu’ils en gardent des souvenirs mémorables et positifs.

Le mot anglais “team building” peut être traduit par “construction d’équipe”. Ainsi, on désigne habituellement le team building comme de la cohésion de groupe. Cela consiste à sortir les participants du cadre de leur entreprise dans le but qu’ils développent des relations.

Comme l’incentive, le team building est un voyage en France ou à l’étranger qui sera organisé pour un groupe de professionnels. Il s’adresse à tous types de groupes. Il peut s’agir d’un groupe de vendeurs ou bien de managers, d’un groupes formé récemment ou au contraire plus mature, ou d’un groupe dont les membres travaillent dans la même entreprise mais dont le niveau hiérarchique est différent.

Les objectifs du team building sont principalement de fédérer, d’informer, de former, et de gérer les conflits. D’une manière générale, on peut dire que la cohésion de groupe est l’objectif majeur du team building. Ainsi, cela se traduira par la création de liens interpersonnels et par l’instauration d’un climat agréable entre des participants qui se connaissent peu.

Ainsi, le team building ne concerne que les groupes alors que l’incentive peut être organisé autant pour des individuels que pour des groupes.

De plus, bien que tous deux visent à motiver les participants dans le but d’améliorer leurs performances, ces deux opérations le font de façon différente : on motivera les participants d’un team building en améliorant la cohésion du groupe, alors que lors d’un incentive, on stimulera davantage leur motivation par la récompense.

D’après Alain Hugonnet, consultant au sein du département Tikka de l’agence spécialisée en événements d’entreprise Sagarmatha, l’incentive est bien lié à la récompense, alors que le team building est à 90% une activité ludique mais qui contient également « une approche de formation ».

Par ailleurs, on remarquera qu’un incentive se déroulera plus souvent à l’étranger qu’un team building. En effet, le voyage constitue une part importante de la récompense.

De plus, l’incentive est aussi un challenge. En effet, d’après le site « wikipédia »[2], l’incentive est « un acte permettant à des personnes ou des groupes de se motiver, souvent en offrant une récompense en échange d'une action effectuée ». Ces actions seront des challenges, des concours récompensant les premiers, et des objectifs à réaliser, tels que des ventes.

Ainsi, lors d’un incentive, les participants sont généralement en compétition, bien qu’ils soient tous récompensés. Au contraire, les participants d’un team building ne sont jamais en compétition, puisqu’il s’agit de cohésion de groupe.

Malgré cette tentative de différenciation, il faut admettre qu’elle comporte des limites. En effet, la différence entre team building et incentive n’est pas si évidente que cela, même dans l’esprit des professionnels.

Isabelle Pot



[1] Seze, Bénédicte, Présentation générale du tourisme d’affaires, Document PDF

[2] Auteur inconnu, Incentive, wikipédia

LE MANAGEMENT INTERCULTUREL

-LE MANAGEMENT INTERCULTUREL-



Le sujet de mon mémoire et un sujet qui m’intéressait depuis toujours: Le Management Multiculturel. Ce sujet répond aux multiples questions que l’on peut se poser: comment travailler dans un environnement international? Comment manager une équipe multiculturelle? Comment être différent et accepter les différences des autres?...


Je pense que chaque jeune cadre professionnel envisage au moins une fois dans sa vie de travailler a l’étranger. Qu’il soit manager ou pas, la culture d’autrui, ses coutumes, ses traditions ainsi que sa religion jouent un très grand rôle dans l’intégration d’un cadre dans sa boite et/ou son emploi en général. La connaissance d’autres cultures étrangères est importante aussi pour le développement personnel, humain et professionnel. Il s’est avéré que dans l’entreprise de moyenne ou de petite taille, les équipes affrontent de réels problèmes qui freinent le succès et le bon déroulement des activités entrepreunariales au sein de l’entreprise: les systèmes de communication, de recrutement et du commerce en général.



Cependant la majorité des études qui ont été réalisées pour étudier le management multiculturel se sont focalisées sur les pays européens, américains, ou dernièrement surtout vers les pays asiatiques comme la chine; mais très peu d’études ont été faites pour la culture arabe et le management multiculturel.



En fait, depuis 2001, et plus précisément depuis le bombardement des Twin Tower à New York, des études se sont rapidement réalisées sur des sujets multiples notamment sur l’Islam et la culture arabe.



En faisant mes recherches sur le management multiculturel et Arabe, j’ai réalisé qu’il manque encore beaucoup d’ouvrages et de sources concernant ce sujet (livres, journaux électroniques…). Mise à part ce qui s’est déroulé en 2001, il ne faut pas nier le fait que les pays arabes sont des pays riches en pétrole et en ressources naturelles. Par conséquent, beaucoup de chercheurs (sociologues, économistes, managers…) veulent explorer ce sujet pour découvrir, mais surtout pour faciliter la connaissance de ces pays, et rendre plus flexible le commerce dans cette zone géographique (le Moyen Orient et L’Afrique du Nord). La culture Arabe est très difficile à étudier vu le nombre de tabous mais également les structures complexes et différentes de ces sociétés qui sont associées aux valeurs de la famille, au gouvernement, et au système politique…



J’ai organisé des interviews avec 8 personnes. Des professionnels dans le domaine. Ils travaillent tous dans des organismes internationaux en Europe, en Amérique et dans des pays arabes (des entreprises comme Ericsson, Sabian, Air Bus…). Parmi eux, des jeunes qui dirigent des équipes multiculturelles, d’autres qui travaillent avec des équipes multiculturelles. Ils sont tous âgés entre 25 et 35 ans. Il y avait des hommes et femmes, tous musulmans.



Pour résumer les résultas obtenus, j’ai constaté que l’Islam en tant que religion et la culture arabe en générale, peuvent construire une barrière par rapport au manager et à un management réussi en général. Particulièrement pour le manager qui travaille dans un environnement stricte (les horaires des prières par exemple ne sont pas respectés, et l’absence au travail pour quelconque raison est mal perçu, comme un manque de professionnalisme), mais aussi pour les femmes qui portent le voile. En effet, si elles doivent assister a des soirées où l’alcool est autorisé, des contacts amicaux avec des hommes différents tout au long de la journée ou même dans toute leur carrière... mais généralement cela dépend du degré de croyance de chaque personne. Les réponses des interviewés ont variées. Pour les non-pratiquants, cela ne cause absolument pas de problème, c’est surtout une question de respect. Ils étaient tous d’accord sur le fait que cette religion est une religion tolérante et que le choix d’autres personnes même avec qui ils ne partagent pas la même culture, origine ou croyance ne cause absolument aucun embarras.



Chaque personne a pu, au cours de se vie professionnelle, connaître de mauvaises expériences à l’étranger, ou bien être sujets au racisme (à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise) mais il est évident que ce phénomène se réduit considérablement avec la taille de l’entreprise: plus l’entreprise et moins il y a de racisme. Les femmes ont raconté leurs expériences lorsqu’elles étaient sujettes aux stéréotypes (femmes soumises, qui ne boivent pas d’alcool…) mais pas vraiment de racisme.



Finalement, on se rend compte qu’aujourd’hui, travailler dans un environnement multiculturel devient davantage une nécessité. Il faut donc apprendre à en assumer ses avantages comme ses inconvénients.

Masstige



Masstige






Depuis une quinzaine d’années, le luxe, deuxième secteur économique en France, connaît une forte croissance au niveau mondial avec un chiffre d’affaires de 9,160 milliards d’euros, et devient accessible à une plus large clientèle. En effet, le « grand » luxe traditionnel et élitiste devient la vitrine d’un marché beaucoup plus large.


D’une manière générale, le luxe recouvre tout ce que l’on juge superflu et inutile mais au sens usuel il signifie le faste et le raffinement. Il s’agit de produits de haute qualité, au marché très ciblé et de faible diffusion. Le marché du luxe touche divers secteurs tels que la maroquinerie, la joaillerie, l’orfèvrerie, la mode, les loisirs, le parfum, l’alimentaire, la téléphonie…



Afin d’assurer la stabilité de son image, le produit de luxe doit rester cohérent envers les critères qui lui sont propres. Sa conception doit être originale et d’une excellente qualité, son conditionnement doit être flatteur, son prix étudié et élevé, sa distribution sélective afin d’en assure la rareté et enfin, il doit bénéficier d’une communication de qualité. Cependant, son capital essentiel reste la part de rêve qu’il véhicule et que suggère son image de marque. Il est donc primordial que celle-ci soit maîtrisée. Sélective et ciblée, la communication du produit de luxe est de manière générale plus importante en ce qui concerne le hors-média (mécénats, évènements, relations presse, relations publiques…) la difficulté étant de trouver un équilibre entre une communication qui permet de créer une identité et la rareté d’une communication assurant le caractère exceptionnel des produits de la maison.




Néanmoins on s’aperçoit de plus en plus que les entreprises du luxe opèrent des changements plus ou moins risqués en termes de communication et de distribution. En effet, celles-ci tentent d’optimiser leur rentabilité en conquérant de nouveaux marchés ou en étendant leur gamme sur des marchés déjà existants. Elles doivent donc jouer de leur image en séduisant les consommateurs en masse tout en les maintenant à distance pour garder une part de rêve, mais également pour ne pas décevoir les quelques nantis qui leur restent fidèles .On peut déjà voir certains grands groupes de luxe comme LVMH faire appel à des managers issus de la grande distribution afin d’ouvrir le luxe à un plus grand nombre.




La communication actuelle des industriels du luxe nous permet de repérer trois techniques distinctes utilisées pour s’adresser à une clientèle plus large, moins aisée et davantage sensible au prix. Certaines enseignes de prestige travaillent à se redonner une dimension plus luxueuse en communiquant massivement, d’autres n’en ayant ni le temps ni l’argent seront tentés de baisser le prix soit en créant quelques produits simplifiés, réalisés en plus grand nombre, soit en s’affichant temporairement dans le secteur de la grande distribution.




D’où la technique de Masstige, Le terme "Masstige" provient de la contraction de deux mots : "mass market" (marché de masse) et "prestige". Le Masstige, est une alliance entre une marque prestigieuse et une marque de grande consommation. Le luxe et la grande consommation ne sont donc pas deux mondes aussi hétérogènes que nous pourrions le penser...




Ce phénomène n'est pas totalement nouveau puisque dans les années 90 déjà, de grands couturiers tels que Karl Lagerfeld et Sonia Rykiel posèrent pour une campagne de publicité Kookaï. Depuis, les cas de Masstige se multiplient dans la mode avec notamment Jean-Paul Gaultier qui a dernièrement revisité sa célèbre marinière pour La Redoute (catalogue été 2004), Yohji Yamamoto qui a créé des baskets pour Adidas ou encore Jean-Charles de Castelbajac qui a dessiné la prochaine collection (été 2006) pour Rossignol.




En pratique, ce phénomène permet aux consommateurs de s'offrir un produit griffé à un prix très accessible. Ainsi, la marque issue de l'univers de la grande consommation voit le nombre de ses ventes considérablement augmenter, surtout lorsqu'en amont une campagne de publicité est astucieusement orchestrée. Quant à la marque dite de prestige, cette opération lui permet de faire connaître sa griffe, son univers à un plus large public en lui donnant, dans le même, l'illusion d'entrer dans le monde très convoité du luxe.




En prenant le cas de H&M, qui depuis ces dernières années ne cessent de s’inspirer de cette technique en s’alliant avec Madonna, Kylie Minogue, Karl Lagerfeld, Victor & Rolf ou tout dernièrement avec Roberto Cavalli. On peut se rendre compte que l’engouement pour cette marque, du cote du consommateur, ne cesse de s’accroitre.




H&M a été fondé par Erling Persson en 1947, à Västerås en Suède. Aujourd’hui, le géant suédois commercialise des vêtements et des cosmétiques dans 1 500 magasins environ dans le monde entier.

« H&M propose une gamme large et variée, permettant à chacun de communiquer son propre style personnel. Nos collections sont créées dans l’idée de satisfaire les goûts et les attentes de notre vaste clientèle. H&M s’adresse à une clientèle avide de mode et nous souhaitons lui offrir la possibilité de trouver des vêtements et des accessoires pour chaque occasion. Nos collections sont pour cela nombreuses et de nouveaux articles sont quotidiennement livrés dans nos magasins. Nous proposons différents concepts pour la femme, l’homme, les jeunes et l’enfant, parmi lesquels trois principaux : les basiques réactualisés, la mode du moment et les toutes dernières tendances internationales. Des accessoires assortis, des sous-vêtements, des vêtements de nuit et des produits cosmétiques viennent compléter ces collections. »
« En 2006, nous avons entamé deux collaborations passionnantes, qui ont eu un impact majeur sur les clients et les médias dans le monde entier. Madonna a ouvert le bal, suivie en automne par le duo de stylistes Viktor & Rolf. Ces collaborations montrent la force et l'étendue de l'offre de H&M. L'intérêt qu'elles suscitent renforce notre marque et notre image d'entreprise de mode internationale. »
« Tous les ans, H&M lance plusieurs grandes campagnes auxquelles viennent s'ajouter des campagnes de moindre importance. Elles ont pour principal objectif d'attiser la curiosité à propos des nouvelles collections saisonnières. L'essentiel est de surprendre les gens et de présenter H&M comme une expérience passionnante. »





Si vous êtes intéressés par cet article vous pouvez vous adressez au service presse de H&M, ou avoir plus d’information sur le site web :




Contact presse local : +33 1 53 20 71 11




http://www.hm.com/




Nadège

L’Apparemment café

L’Apparemment café


M. Maréchal et trois de ses amis ont fondé ce lieu en 1994. Ils voulaient au début l’appeler « l’appartement » car le concept est le suivant : être ailleurs comme chez soi. L’ambiance de ce café est très particulière. Il est divisé en plusieurs petites salles, les murs sont en bois et rappellent les chalets de montagne. Il y a de gros canapés dans lesquels on peut « s’affaler ». Il est chaleureux, accueillant. C’est un lieu de cocooning. Il ne manque plus qu’une cheminée pour que l’atmosphère soit parfaite.

Cet endroit fonctionne grâce à une stratégie de marketing expérientiel. Cette stratégie est essentiellement basée sur l’émotionnel et le sensoriel. Ces lieux utilisent des concepts originaux pour entraîner une réaction chez le consommateur, le but étant qu’il devienne « consom’acteur ». En effet, ils se focalisent sur les émotions que ressent le client. Le but est toujours d’instaurer une situation de connivence entre les acteurs.

« L’apparemment café » est un lieu avec des soirées à thèmes. En effet, le but de l’endroit est de jouer. Il y a de nombreux jeux de société et il est nécessaire de réserver pour trouver de la place.

M. Maréchal est un adulescent typique, tout comme sa clientèle. Ceux qui viennent pour profiter du lieu ont entre 20 et 40 ans. Ce sont des habitués qui viennent pour jouer et se distraire. Ils aiment retrouver ce lieu convivial où ils se sentent bien, rassurés. Dans ce lieu où il est comme chez lui, le client est plus qu’un simple consommateur, il devient un véritable acteur.

Dans le même style,

… « Tanguy », le fameux film d’Etienne Chatiliez, a marqué l’esprit de chacun. Ce jeune professionnel de 28 ans a un salaire supérieur a celui de ses parents mais habite toujours chez eux. Cette caricature a été inspirée d’un phénomène social : le développement d’une nouvelle génération.

Plusieurs noms différents leur sont donnés : les adulescents, la génération X, la génération Y, la I génération, les kidult… Tant d’expressions pour désigner ces jeunes adultes, de plus en plus nombreux, cultivant un retour à l’enfance plus ou moins important.

Ce phénomène peut être expliqué tant par des raisons psychologiques que sociodémographiques : augmentation du chômage, disparition des rites de passage à l’âge adulte, augmentation de la durée des études… De plus, enfants de « soixante-huitards », ils ont grandi avec ce slogan : « Il est interdit d’interdire ». Les adultes qu’ils sont devenus manquent de valeur, de limites, et pensent que tout leur est dû.

Ce qui était auparavant un phénomène marginal, voire anormal est devenu aujourd’hui un véritable mode de vie.

Les annonceurs ont compris l’ampleur du phénomène. Nous assistons actuellement à une effusion de produits spécialement conçus pour eux, mais aussi à des stratégies marketing de plus en plus tournées vers l’émotionnel et la nostalgie.

Le terme « adulescent » provient de la contraction des mots « adultes » et « adolescent ». Il désigne une population ne parvenant pas à accéder à la maturité et rejetant certaines responsabilités de l’âge adulte. Cette population est très vaste et difficilement tangible.

En effet, elle comprend aussi bien des jeunes étudiants vivant toujours chez leurs parents que des membres actifs de la société. Leur point commun : ils ne veulent pas grandir, ont peur des responsabilités que l’avenir leur promet et ont un pouvoir d’achat conséquent.

Loin de toucher seulement quelques cas isolés, ce phénomène atteint déjà environ 7 millions de personnes en France. Pourtant, cette génération n’est pas encore clairement repérable dans les statistiques. Cependant, nous pouvons trouver certaines études sur les « pré-adultes ». Mais ce terme n’indique pas la population adulescente qui présente des spécificités tant économiques que psychologiques. Ce sont principalement des spécialistes psychologues, économistes, et sociologues qui ont étudiés cette cible.

Nous assistons à un phénomène « d’inversion du processus d’identification ». Autrefois, les adolescents s’identifiaient aux adultes pour évoluer. Aujourd’hui, ce sont les adultes qui s’identifient aux adolescents. La société idéalise donc « l’adulte toujours jeune, pouvant constamment recommencer sa vie, cultivant un corps qui va rester éternellement jeune lui aussi.» D’après Tony Anatrella[1], l’adulescence serait la conséquence d’une éducation qui les maintiendrait dans « les gratifications primaires de l’enfance ». Durant leur enfance, ils étaient traités comme des « enfants rois ». Sollicités pour chaque prise de décision, ceci au détriment de la réalité extérieure, ils finissent par penser qu’ils peuvent maîtriser « le reste du monde » en fonction de leurs désirs.

Le marché offre de nombreux produits pour adulescents. Elaborés spécialement pour eux ou adaptés à cette génération, tous les domaines présentent aujourd’hui un panel de produits qui leur sont destinés. De l’automobile aux Sex Toys en passant par la décoration et les divertissements, tous les domaines ont des produits adaptés aux adulescents.

Un domaine pourtant reste peu exploité : il s’agit de l’événementiel. Beaucoup reste à faire. En effet, cette population aime se regrouper. Ils organisent eux même des minis événements pour se retrouver entre pairs, juste l’espace de quelques minutes. Les salons spécialisés, les soirées à thèmes sont encore en marge.

Les stratégies marketing utilisées envers cette cible s’appuient plus sur la psychologie. Elles utilisent l’expérientiel, l’émotionnel, la nostalgie, le goût pour le rétro…

Pour toucher le consommateur potentiel, il faut dégager leurs manques psychologiques.

Il s’agit d’une des rares cibles segmentée par ses critères psychologiques et non sociodémographiques. Ces autres populations sont celles des seniors, des adolescents, des adonaissants, des célibataires… Leurs naissances ont toujours été liées à des modifications sociales ayant engendré des bouleversements psychologiques. C’est par la suite que les annonceurs se sont emparés de ces populations pour en faire des cibles.

Emmanuel, fan et webmaster des sites sur les programmes jeunesses de « casimir » jusqu'à « Goldorack » à bien voulu répondre à mes questions concernant les soirées gloubiboulga nights :

En ce qui concerne les soirées « gloubiboulga nights », elles ont débutées en 2001, ont durées 4 années. Elles ce sont arrêtées en 2005.

Les organisateurs ont eu du mal à terminer la dernière saison par manque de spectateurs, et de soucis financiers !! D’ailleurs la société productrice de ces tournées n'existe plus, il s'agissait de « cin et scen », une entreprise de Montpellier, qui était d'ailleurs à l'origine de la nuit des publivores, nuit du zapping...dont le responsable était David Aumont.


Le principe général de la soirée, était une nuit destinée aux dessins animés, de 23h à 4h du matin environ. Sur un écran géant étaient diffusés une multitude d'extraits de génériques avec extraits de dessins animés et d'émissions jeunesses, des années début 70, au milieu des années 80, soit des "Visiteurs du mercredi " à "Récré A2".

La soirée était présentée et animée par Casimir, il y avait parfois des invités surprises, la soirée était entrecoupé de chansons, d'un karaoké géant, d'un jeu ou l'on pouvait gagner quelques cadeaux...

Une ambiance très sympa et bonne enfant!


La cible privilégiée de cette soirée était particulièrement les 28/40 ans même s’il y avait des spectateurs un peu plus jeunes, et plus âgés.

Les soirées ont tournées dans une quinzaine de villes à travers toute la France dont Paris au Grand Rex, et également en Suisse à Genève.

Déborah

A quand une nouvelle tournée pour rencontrer nos héros préférés qui nous ont accompagnés tout au long de notre enfance ?…